Dans une époque où la défiance envers les institutions démocratiques ne cesse de croître, le concept de souveraineté populaire revient sur le devant de la scène. Mais redonner concrètement le pouvoir au peuple, est-ce seulement un slogan ? Pas si l’on s’inspire des principes de la République Concordienne, un modèle politique imaginatif mais réaliste, fondé sur la participation directe, l’horizontalité du pouvoir et la concorde citoyenne.
Qu’est-ce que la souveraineté populaire ?
La souveraineté populaire repose sur une idée simple : le pouvoir appartient au peuple, et non à une élite déléguée qui s’autonomise. Elle s’oppose à la souveraineté nationale telle que définie dans les régimes représentatifs classiques, où le peuple « élit » mais n’ »exerce » que très partiellement le pouvoir.
La République Concordienne : une réponse systémique
La République Concordienne propose un modèle de gouvernance radicalement repensé, articulé autour de trois piliers :
- Démocratie directe augmentée
Grâce aux outils numériques sécurisés, les citoyens participent directement aux grandes orientations politiques via des référendums réguliers, des consultations ouvertes, et un pouvoir d’initiative législatif. - Pouvoirs horizontaux et tournants
Les fonctions de pouvoir ne sont plus concentrées mais réparties entre plusieurs conseils citoyens tirés au sort, renouvelés régulièrement. Cette rotation évite la professionnalisation du pouvoir et garantit une représentativité vivante. - Justice sociale et concorde civique
La République Concordienne ne sépare pas le politique du social : garantir à chacun un socle de dignité matérielle (logement, santé, éducation, revenu) est une condition nécessaire pour une participation réelle à la vie démocratique.
Redonner le pouvoir au peuple, concrètement
La République Concordienne s’appuie sur plusieurs dispositifs innovants :
- Tirage au sort délibératif : une assemblée de citoyens, formée par tirage au sort, révise les lois et contrôle les élus.
- Initiative populaire encadrée : tout citoyen peut proposer une loi ou demander l’abrogation d’un texte avec un seuil de soutien accessible.
- Budget participatif national : une partie du budget de l’État est débattue et décidée par les citoyens eux-mêmes.
- Transparence algorithmique : toute décision publique prise avec l’appui de l’IA est expliquée et contrôlée par des comités citoyens.
Réapprendre à faire société
Redonner le pouvoir au peuple, ce n’est pas juste modifier des institutions : c’est reconstruire un lien de confiance, redonner un sens au mot “commun”, recréer un imaginaire de l’avenir partagé. La République Concordienne invite chacun à redevenir acteur de la cité, pas simple spectateur de décisions imposées.
Conclusion : une utopie réaliste ?
Utopie pour certains, nécessité pour d’autres : face aux limites du modèle représentatif actuel, la République Concordienne propose un chemin possible vers une vraie souveraineté populaire, où chaque voix compte, et où la démocratie ne s’arrête pas au bulletin de vote.
« La souveraineté réside essentiellement dans la Nation ; nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » — Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1789
Cette belle promesse fondatrice semble aujourd’hui bien lointaine. À l’heure où l’abstention devient majoritaire, où les institutions paraissent sourdes, et où les puissances économiques influencent plus que les urnes, la souveraineté populaire n’est plus un acquis : c’est un combat.
Face à cette crise démocratique, la République Concordienne propose une refondation. Ni simple réforme du système existant, ni utopie hors-sol, elle incarne un projet politique radicalement démocratique, où le peuple gouverne vraiment.
Un héritage trahi, une promesse à honorer
De Rousseau à Robespierre, de Condorcet à Simone Weil, la souveraineté populaire a toujours été l’idéal des républicains sincères. Mais elle a été vidée de sa substance dans les régimes représentatifs modernes : le citoyen vote, puis se tait.
La démocratie représentative, pensée au XVIIIe siècle pour des sociétés sans Internet, est aujourd’hui obsolète. Elle concentre le pouvoir, professionnalise la politique, et marginalise la voix des citoyens ordinaires. Résultat : un peuple spectateur, méfiant, parfois résigné.
La République Concordienne : une révolution démocratique
La République Concordienne se donne un but clair : rendre au peuple sa souveraineté pleine et entière. Voici ses fondements :
🗳️ 1. Démocratie directe et continue
Le peuple ne délègue plus entièrement son pouvoir : il l’exerce en permanence, grâce à :
- des référendums d’initiative citoyenne,
- des plateformes de délibération ouvertes,
- et un droit de veto populaire sur certaines lois.
👥 2. Tirage au sort et délibération
Inspirée d’Athènes et des assemblées citoyennes contemporaines (Islande, Convention Climat), la République Concordienne fait appel au tirage au sort pour constituer ses assemblées législatives. Ces citoyens, formés et informés, débattent et décident ensemble.
💰 3. Budget participatif national
Chaque année, une partie du budget est proposée, débattue et votée par les citoyens, via des assemblées locales et une plateforme nationale.
🧭 4. Pouvoirs tournants, mandats courts
Les mandats sont courts, non renouvelables, et soumises à évaluation citoyenne. Le pouvoir devient service public, et non carrière personnelle.
📡 5. Transparence et contrôle
Les algorithmes, les marchés publics, les décisions stratégiques : tout est traçable, compréhensible, vérifiable par des comités citoyens. Plus de zones d’ombre.


Conclusion avec les points clés
Ce n’est pas une utopie : c’est déjà en marche
Plusieurs pays montrent que ces idées fonctionnent :
- Islande a réécrit sa Constitution avec la participation directe de ses citoyens après la crise de 2008.
- Suisse pratique la démocratie directe à tous les niveaux depuis plus d’un siècle.
- Irlande a utilisé le tirage au sort pour traiter des sujets sensibles comme l’avortement ou le mariage homosexuel.
- Des villes comme Porto Alegre (Brésil) ou Paris expérimentent le budget participatif avec succès.
La République Concordienne ne part pas de zéro : elle systématise, approfondit et généralise ces initiatives dans un véritable changement de paradigme.
Un manifeste pour notre siècle
La République Concordienne, c’est l’exigence d’une démocratie adulte. Une démocratie qui ne se contente pas de consulter, mais associe chaque citoyen à la décision.
C’est l’opposé du populisme : au lieu de flatter le peuple, on lui fait confiance. On le forme, on l’informe, on l’intègre aux choix qui façonnent son destin.
Ce n’est pas un rêve. C’est une nécessité. Parce que sans souveraineté populaire, il n’y a ni justice, ni paix durable, ni société viable. Le peuple ne veut plus obéir en silence : il veut participer, contrôler, co-construire.
Conclusion : pour une insurrection civique
La République Concordienne n’est pas un parti, ni un plan technique. C’est un horizon, une révolte calme, une volonté de reprendre en main ce qui nous échappe. La politique n’est pas l’affaire de quelques-uns : elle est l’affaire de tous.
Et si nous refusions enfin d’être gouvernés sans notre consentement réel ?
